RENCONTRES ARTISTIQUES
Médéric COLLIGNON - samedi 20 janvier 2024 de 11h à 13h en Salle Brigitte Vandôme
Une rencontre autour du cornet à piston et du saxhorn, de l'improvisation et de l'apport du jeu en section de "cuivres" au sein d'un groupe de musiques actuelles & jazz
Marqué par une éducation classique et par une grande curiosité musicale doublée d'une forte personnalité, il impose son originalité avec son instrument de prédilection, le cornet à pistons de poche et développe une grande curiosité. Simultanément, il aborde la voix comme un instrument (scat), techniques de beatbox et vocalisations dans le registre suraigu, il est même sollicité comme bassiste (avec effets) …à la voix ! Il joue tous les petits cuivres, principalement le cornet à pistons ainsi que des claviers, percussions électroniques, ou simples jouets.
Ses premières années à Paris, à partir de 1996-97, le conduisent à rencontrer les grands musiciens du jazz français, tels que François Jeanneau, Louis Sclavis (Napoli's Walls), Michel Portal et Denis Badault. Médéric Collignon fait partie de l'ONJ (Orchestre national de jazz) de Paolo Damiani et du second ONJ de Claude Barthélémy, puis du Jazztet de Bernard Struber, du Sacre du Tympan de Fred Pallem, du New Lousadzak de Claude Tchamitchian (album Human Songs) et de l'Andy Emler MegaOctet de 2004 à 2009 (albums Dreams In Tune, West In Peace, On Air et Crouch, Touch, Engage).
Il se produit abondamment dans des formations extrêmement diverses, multiplie les rencontres et les projets alternatifs mêlant parfois plusieurs formes d'art : danse, conte, théâtre, slam...
Avec son quartet Jus de Bocse (Philippe Gleizes, Frank Woeste, Frédéric Chiffoleau) il enregistre deux albums : "Porgy and Bess" (2006), qui revisite la version de l'opéra de George Gershwin donnée en 1959 par Miles et arrangé par Gil Evans, et "Shangri-Tunkashi-La" (2010) qui explore la première période "électrique" de Miles Davis (1969-1975) avec une patte plus acide et tapissée parfois de 4 cors d'harmonie.
Avec son ensemble Septik (Médéric Collignon, Thomas de Pourquery, Frank Woeste, Matthieu Jérôme, Maxime Delpierre, Jean-Philippe Morel, Philippe Gleizes), il donne une version électrique et déjantée de la musique d'Ennio Morricone, "Il était une fois la Ré-solution", créé à Banlieues Bleues. Il gagne le Prix de l'Académie Charles Cros en 2006. L'album Porgy and Bess est primé en 2007 par les Victoires du Jazz dans la catégorie "Révélation". Médéric Collignon reçoit le Prix Django Reinhardt en 2008 (conjointement avec la saxophoniste Géraldine Laurent) et le Django d'Or Spectacle vivant/Spedidam en 2009. Il est fait Chevalier des Arts et Lettres le 31 mars 2009.
En 2010, reçoit le Prix Artiste-Formation de l'Année des Victoires de la Musique.
Il a enregistré son opus avec deux quatuors à cordes, hommage grandiose de King Crimson : "À la Recherche du Roi Frippé" qui a été félicité par R. Fripp lui-même et B. Bruford. Il a reçu la Victoire du Jazz 2013 du Meilleur Disque de l’Année.
On dit de lui qu'il est entre un jazz cool et un jazz électro-déjanté, entre Trash et Techno, entre la musique contemporaine et l"improlibration".
Josselin Carré a réalisé « Médo(S) » (sorti en 2014), un long métrage sur son parcours musical, son univers et ses multiples rencontres.
Il enseigne au Département Jazz du CNSMDP depuis bientôt 8 ans sous la direction de Riccardo Del Fra.
Son prochain disque sortira sous le nom de “Sample Life”, un “plongeon-glage” dans l’océan du Hip-Hop, plus précisément l’âge d'or (1980-2000), avec des samples de personnalités historiques et humanistes avec toujours cette même appétence à la transformation, à la personnalisation et à la cuisine sonore.
Il a composé également pendant le premier confinement « ARSIS THESIS », futur ovni sonore surpuissant et inspiré pour le Jus de Bocse, avec également Pierrick Pédron, Géraldine Laurent et Christophe Monniot, des solistes français les plus acro-magiques. Un matériau réhaussé de samples orchestraux (cuivres, cordes, orgue, marimba, harpe…) et vocaux (faux chœurs), gonflé de flûtes traversières, de cuivres et de voix. Une façon toute personnelle de recouvrer la liberté …
Instruments pratiqués : cornet, bugle, saxhorn, voix, effets (human-bass, etc.), HPD15 Roland, Korg-MicroKorg, percussions, jouets...
Albertine OBERT, violoniste classique & jazz - samedi 3 février 2024 de 14h30 à 15h30 en Salle 425 - ANNULEE
Une rencontre autour de la pratique du violon jazz
Alba Obert apprend la musique des l’enfance avec sa mère professeur de piano. C’est au Conservatoire de Strasbourg qu’elle suivra des études de classique puis de jazz. Dès son adolescence, elle se produit dans différents groupes de musique et grâce à sa double formation, elle passe du jazz au classique en passant par les musiques du monde et actuelles.
A 21ans, elle quitte Strasbourg et décide de s’installer à Paris ou elle suivra une formation au Centre des musiques de Didier Lockwood dont elle sortira diplômée en 2021. La bas, elle rencontre les musiciens qui formeront son quartet et dans lequel elle s’exprimera pour la 1ère fois en tant que compositrice mais également chanteuse. Avec ce groupe, elle remporte deux tremplins l’amenant à faire la première partie de Rhoda Scott et à jouer dans différents festivals et club de jazz en France. En 2021, le groupe signe avec le Label Art District Music et enregistre son premier album « Kaleidoscope » sortit le 21octobre dernier. Ce dernier est notamment salué par jazz magazine qualifiant le disque de « révélation ».
En parallèle, la jeune violoniste décide de créer avec la pianiste Nina Gat une formation fusionnant classique et jazz pour exprimer leurs identités artistiques plurielles. C’est ainsi qu’elles fondent « l’ensemble hors-limite ». Le répertoire de cet ensemble inclus autant d’arrangements de standards de jazz que des compositions originales.
En 2023, le 38 Rivoli lui offre une résidence de plusieurs concerts dont elle profitera pour mettre en avant ses projets personnels mais également en invitant des artistes comme Adrien Moignart, Nina Gat, William Brunard, Philip Maniez etc… Cette résidence se clôturera par une création originale qu’elle co-écrit avec deux autres chanteuses, Mathilde Gardien et Malou Oheix. Ce projet nommé « la mécanique des songes » est un trio vocal mélangeant jazz, folk et musique impressionniste. Le violon et la mandoline y sont inclus comme des éléments secondaires accompagnant ou renforçant les éléments polyphoniques.
Aujourd’hui, la musicienne s’épanouit en tant qu’interprète, compositrice et arrangeuse de jazz. Elle travaille également avec des artistes talentueux issus de différents horizons et ainsi adapte son jeu à des diverses esthétiques, ainsi, elle est nourrit dans son propre jeu exerçant son adaptabilité et sa sensibilité aux personnalités artistiques d’autres compositeurs, arrangeurs ou interprètes. Très intéressée par la transmission du violon jazz, elle obtient en 2023 un Diplôme d’Etat de professeur de musique au pôle supérieur de Paris Boulogne. Aujourd’hui, elle enseigne à l’American School of Modern Music de Paris et intervient ponctuellement dans la formation des « mardi par moi» au CMDL.